Souvent, lors de mes rencontres avec des chefs d’entreprise ou autres cadres dirigeants, on m’interpelle sur la nécessité d’être présent sur les réseaux sociaux à titre personnel. En effet, le sujet est central pour cette cible composée principalement de dirigeants de plus de 50 ans et donc pas particulièrement à l’aise avec les réseaux sociaux. Si les principaux dirigeants du CAC et des grandes entreprises françaises sont actifs sur le web et les réseaux sociaux, du côté des PME la tendance n’est pas vraiment la même.
Les préjugés et la peur de l’inconnu règnent
“Les réseaux sociaux, ça ne sert à rien”, “l’informatique, ça ne m’intéresse pas”, “tout ça c’est du vent”, “ce n’est pas la réalité du business”, “je n’ai pas le temps”… Nous avons tous, plusieurs fois entendu ces remarques. Aussi, qu’est-ce qui en 2017, peut faire dire ça à des dirigeants qui ont réussi et réussissent dans les affaires ? La peur.
La prise en main non seulement d’un outil, mais aussi et surtout d’une nouvelle philosophie, d’une nouvelle forme de pensée et d’action. Certains parlent ”de sortir de sa zone de confort” quand il s’agit d’aller au-delà de ses peurs ou de ses compétences et donc se surpasser pour progresser. Là, il s’agit de changer complètement sa façon de vivre et d’agir au niveau professionnel.
Si les dirigeants ne prennent pas ce virage, d’autres l’ont déjà pris à leur place
Le web n’est pas réservé à une élite, et les bénéfices du personal branding n’ont pas échappé aux cadres qui composent l’entreprise. On voit par ailleurs souvent des directeurs/trices de communication, marketing ou commerciaux plus influents et plus présents sur les réseaux sociaux que leur propre dirigeant. C’est le jeu !
Mais il n’est pas trop tard : les dirigeants qui ont laissé passer le coche ont une longueur d’avance, une posture, un “crédit” de confiance qui est propre à leur personnalité, leur statut, leur carrière professionnelle. Ces derniers sont donc à un pas de reprendre le leadership interne sur le web.
Ces dirigeants doivent se réapproprier les codes qui ont fait leur succès.
En effet nombre de chefs d’entreprise œuvrant dans les réseaux dit traditionnels (les réseaux réel où on échange des cartes de visite en papier, où on discute de vive voix…) sont souvent connus et reconnus dans leur milieu. Le bouche à oreille est le meilleur allié dans le business traditionnel. Ces dirigeants sont maîtres de leur réputation, construisent leur notoriété et tissent leur réseau d’affaire dans l’échange physique. Ils sont connus et reconnus ; et sont pour la plupart de vrais leaders.
Comment nos dirigeants / chefs d’entreprise doivent-ils se réinventer ?
Ils n’ont pas le choix, il est déjà trop tard pour ne pas se soucier de leur présence sur le web. Leur e-reputation a besoin de toute leur attention et d’une partie de leur énergie. Parce qu’ils ont l’habitude de faire les bons choix, ces dirigeants savent qu’ils doivent y aller mais ne savent pas comment.
Alors ils doivent éliminer toutes les fausses excuses et se rendre compte que leur personal branding mérite une attention particulière. Les réseaux d’affaires s’élargissent, les participants rajeunissent, ils s’internationalisent. Aussi, le web devient un allié dans les relations avec l’autre. La carte de visite devient aussi digitale, et fait le lien entre les rencontres dites “physiques”. Les dirigeants doivent faire des choix et aller à l’essentiel, nul besoin d’être partout tout de suite.
Quels conseils pour démarrer son personal branding quand on est dirigeant ?
S’entourer d’un bon conseiller en interne : jeune si possible car à l’aise avec les outils ou les usages. Le responsabiliser sur sa nouvelle mission de conseil et d’assistance du dirigeant. Évitez de choisir une personne du service communication pour commencer car elle risquerait d’être trop technique et trop pressée…
S’équiper d’un mobile qui permet d’utiliser internet et les médias sociaux.
Choisir en premier lieu un réseau social comme LinkedIn : ce réseau social entre professionnels va vous permettre de recevoir des sollicitations de mise en relation (comme la carte de visite traditionnelle). Faites-vous la main, tous les jours à raison de 10 à 30 minutes, manipulez, entrez en relation avec d’autres membres, commentez des publications et publiez des actualités de votre entreprise par exemple.
Être l’ambassadeur de son entreprise : en réagissant, en prenant la parole sur des discussions, en reprenant le leadership en ligne comme vous le faites dans le quotidien. Encouragez vos collaborateurs qui communiquent en ligne en interagissant avec eux et en valorisant leurs publications.
Prendre du plaisir, se tromper, recommencer et finir, “comme tout le monde”, par y arriver, comprendre enfin que rien de tout ceci n’est compliqué. Réaliser surtout que la présence en ligne c’est : du bon sens, de la méthode, un grain de folie et très peu de technique. Un peu comme les relations d’affaires dites traditionnelles, finalement.
Quels sont les 5 bénéfices directs d’une présence sur les réseaux sociaux ?
- Un dirigeant qui sait s’adapter
- Un bon moyen d’humaniser votre marque
- Une démarche qui permet de développer et de contrôler son e-reputation
- Un vrai bonus pour les RH et le recrutement
- Une possibilité de prendre la parole avec une audience étendue